Pas moins de trois mixtapes ("Mixtape vol. 1", "Foundation vol.2", "Foundation
vol. 3"), un album solo ("Classick") et un album en duo ("Trouble Makers",
avec InnoVator), constitue le palmarès déjà bien fourni de Lee Cheol Su aka Basick.
Également membre du crew "Jiggy Fellaz", et plus récemment de "Independent Records", (dissout par son CEO Vasco début Mai 2013), il continue son bonhomme de chemin avec la sortie de sa nouvelle mixtape "Foundation Vol.3".
Également membre du crew "Jiggy Fellaz", et plus récemment de "Independent Records", (dissout par son CEO Vasco début Mai 2013), il continue son bonhomme de chemin avec la sortie de sa nouvelle mixtape "Foundation Vol.3".
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À propos de Basick
Merci Basick d'avoir accepté cette interview.
À l’occasion de la sortie de ta dernière mixtape, et celle que tu as annoncé sortir vers la rentrée 2013 tout récemment, nous allons brièvement faire un retour sur ta carrière.
Quand as-tu pris le micro pour la première fois, et qu’est-ce qui t'y a poussé ?
J’ai écrit
mes premières rimes quand j’avais 20 ans. J’étais un étudiant de première année
à l’université. Avant ça, je connaissais la Soul Company et Big Deal, et à
cette époque, j’ai acheté le premier LP
de Loptimist. J’étais choqué de voir qu’il y avait de la si bonne musique en
Corée. J’ai alors commencé à faire plus de recherches sur les artistes coréens
du hip hop underground, et j’ai aimé ce que j’ai trouvé. Cependant, j’ai également
été surpris par plusieurs « wack rappers ». La seule raison qui m’a
poussé à écrire mes textes a été que je pensais pouvoir faire mieux que
quantité de ces rappeurs sur scène. Et j’ai fait mieux.
Il y a six ans, tu as fini second à la compétition organisée par DJ
Soulscape. Tu étais encore un nouveau à cette époque. Maintenant que tu as
percé dans le monde du hip hop coréen, te rappelles-tu de ton état d’esprit
lorsque tu as décidé de participer au tournoi ?
À ce moment, avais-tu imaginé poursuivre une carrière dans la musique ?
Je n’y ai jamais réfléchi
sérieusement. Je veux dire, j’aime le rap et le hip hop, mais je n’ai jamais
pensé à vivre de cela. Heureusement, j’avais le soutien de mes parents, et je leur en
suis reconnaissant.
À ce moment-là, tout était nouveau pour
moi, ça semblait cool et excitant. Je n’ai jamais pensé que je pouvais
gagner la compétition. Bien sur, je pensais être le meilleur d’entre eux
(rires), mais j’étais content de voir que DJ Soulscape le pensait aussi. Quoiqu’il
en soit, j’ai eu la chance de rencontrer des gens fabuleux qui m’ont ensuite
aidé à devenir ce que je suis maintenant. Je rappais juste parce que j’aimais
ça, et je n’ai pas changé. Je le fais parce que j’aime ce truc. Maintenant
je suis diplômé à l’université, et je recherche un boulot, parce qu’actuellement,
je ne peux pas vivre de ça. Peut-être parce que je n’ai pas fait assez d’effort, ou
tout simplement parce que je ne suis pas assez bon.
Mais je ne m’inquiète
pas, parce que je vais continuer à faire de la musique, et j’espère que tout se
passera bien.
Peu de temps après, tu as été recruté par Jiggy Fellaz, ce qui a marqué
tes premiers pas dans l’industrie de la musique. J’imagine que le crew a
beaucoup contribué au développement de ta carrière ?
Oui,
clairement. Je n’aurais jamais pu en arriver là sans Jiggy Fellaz. J’ai eu de
la chance. La marque, le nom et les valeurs de Jiggy Fellaz m’ont beaucoup
aidé, je m’en rendais déjà compte à l’époque. Ce sont les personnes les plus
étonnantes que j’ai rencontrées. Ils ont l’air effrayants, mais ce sont des gens bien (rires).
Depuis la création d’Independent
Records, nous n’avons plus beaucoup entendu parler de Jiggy Fellaz. Je crois
que la dernière grande réunion était sur la track « Jiggy Get Down »,
présente sur le LP d’Untouchable « Who’s Hot », sorti en 2010.
Peut-on s’attendre à un nouveau projet du groupe dans le futur ?
Actuellement,
je pense que Jiggy Fellaz, en tant que groupe de musique, c’est terminé. Tout
le monde est occupé à vivre sa propre vie maintenant. Mais beaucoup d’entre eux
se voient encore et sont restés bons amis. J’espère qu’un jour nous serons à
nouveau tous ensemble et ferons un nouvel album. Ça pourrait être génial. Et
faire un show. Les shows de Jiggy Fellaz ont toujours été les meilleurs.
Demande à n’importe qui, on assurait grave.
Tu sembles assez proche d’InnoVator : on peut l’entendre par deux fois
sur ta mixtape "Foundation vol.3"» et il était présent sur le titre "Double
Trouble" dans ton premier LP "Classick"… Vous avez
même formé un duo "Double Trouble" le temps d’un album. L’antithèse
Basick/Innovator sonne très complémentaire musicalement. Y aura-t-il un nouveau
projet de vous deux dans le futur ?
Oui, nous
avons récemment parlé d’un second LP. Maintenant, on en a juste parlé. Il reste à commencer le travail. J’espère que ça arrivera rapidement.
"Classick" est ton
premier album. Très hip hop et attendu par les fans, es-tu content du succès rencontré ? Cela te motive-t-il à continuer dans le milieu de la musique ?
Ça n’a pas
été un franc succès. Beaucoup ont aimé, mais beaucoup d’autres non. Ça a été
très dur, mais ça a été une bonne leçon. Faire un album n’est pas une tâche
facile. Je pense que j’ai encore besoin d'apprendre, et de grandir en tant qu’artiste.
À propos de "Independent Records"
Il y a deux ans, tu as rejoint les rangs d’Independent Records, aux côtés de Vasco, InnoVator, Crybaby, Duckdap,
Jay Moon, Jay Kidman, 2Tak et Two H. Le nom du label met en avant l’indépendance
et a une connotation d’engagement. L’équipe poursuit-elle un but commun sous le nom de "Independent Records", propre et cher à chaque artiste ?
Independent
Records fait parti de l’histoire maintenant. C’était une
formidable expérience.
La couleur, les caractéristiques, le son unique d'Independent
Records. J’ai apprécié. De Jiggy Fellaz à Independent Records, j’ai appris énormément,
et ai eu beaucoup de plaisir. Je crois que je suis passé au round
suivant maintenant, et je suis une fois de plus excité de faire face à ce nouveau défi.
Sous Independent Records, Vasco a sorti deux albums. Quant à toi, tu as sorti un album et une mixtape. On se
rappelle de la mixtape d’InnoVator "Lab #II", sortie en 2011.
Y-a-t-il quelque chose de prévu pour lui bientôt ?
InnoVator
est toujours en train de travailler. Tu peux attendre quelque chose de lui.
Mais je ne sais pas quand :)
(Note : depuis
cette interview, Innovator à récemment mis en écoute deux previews de sa future
mixtape, qu’il a baptisée « Lab #III »)
Quel est ta chanson favorite réalisée par un membre d’Independent Records ?
Hero, de
Vasco.
À propos de « Foundation Vol.3 »
Pour cette mixtape, tu as fait quelque chose de plus léger. Tu la définis comme s’adressant plus aux
filles, tout en gardant ta vibe hip hop. Une raison à ce choix ?
Cette
mixtape est un ensemble de chanson faites pour « Classick » ou réalisées
après. Il n’y a pas de lien spécifique entre les sons. Juste des sons sur
lesquels j’ai travaillé et que je souhaitais sortir. J’aime les sons hip hop
légers, mais pour "Classick", je devais rester dans le concept de l’album.
Tu m'as dit que l’enregistrement s’est entièrement fait aux USA. Dans les
crédits, on peut voir une production 100% coréenne. La distance n’a pas posé de
problème ?
J’ai utilisé
facebook, skype et internet. Ce n’était pas facile, mais ça allait. Je ne
connais aucun producteur américain ici (Note : Basick vit à Boston). Han
Gil est venu à Boston l’été dernier, et on a eu la chance de travailler
ensemble, mais à part ça, l'ensemble a été fait par internet.
En écoutant des titres comme "My Time", "Kimchi",…
On peut sentir que tu ne veux pas tomber dans la conformité. Comme tu es aux
USA en ce moment, quelle image as-tu de la scène hip hop actuelle? As-tu
des artistes favoris ?
En ce moment…
ASAP Rocky et Kendrick Lamar. Et beaucoup d’autres. En fait, je les écoute tous.
Han Gil a été très présent sur ta mixtape, dans la production et le
chant. A-t-il joué un rôle important dans l’enregistrement du projet ?
Je l’ai
rencontré à l’université. C’est un bon ami à moi. J’aime travailler avec des
gens proche de moi, c’est un sentiment génial de travailler avec lui. Il me
comprend bien et je pense qu’on fait de la bonne musique ensemble.
Frequently Asked Questions
Comment décris-tu ta musique ?
Rien de
spécial. Je n’essaie pas d’être spécial. J’essaie d’être moi. Je fais ce que j’aime,
en espérant que les fans aiment aussi.
Quelles sont tes influences
musicales ?
Tous les artistes du monde entier.
Importé des les années 80, le hip hop
est très développé en France. Connais-tu quelques artistes français ?
Pas
vraiment. Je devrais vraiment commencer à chercher d'ailleurs. Mais j’ai écouté « Hip
Hop » d’Hocus Pocus près de 1000 fois.
Ironiquement, pendant notre premier contact, tu as exprimé le souhait de
venir en France. Est-ce dans tes projets de venir nous visiter un jour, faire
un tour du pays, et même faire un concert ici ?
Je le
souhaite. Je le souhaite vraiment. Si je mets assez de côté, je voudrais vraiment
le faire.
Un message pour tes fans français ?
Je ne savais pas qu’il y avait beaucoup de
fans de K-hiphop en France. Votre soutien est très apprécié. Merci !
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Pour plus d'infos sur la mixtape, rendez-vous ici.
Ca c'est de l'interview en exclu lil bro'! On dirait c'est ton pote ;-)
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